Le projet Ardenne Tourisme Compétences (ATC) s’inscrit dans une dynamique visant à associer les acteurs privés et publics dans toutes les composantes de la professionnalisation :sensibilisation, formation, accompagnement individuel et collectif.
L’Ardenne transfrontalière en tant que destination touristique est une réalité dans l’esprit de nombreuses clientèles européennes. Elle bénéficie de nombreux atouts reposant sur des caractéristiques communes et fortes de part et d’autre de la frontière. Son secteur touristique participe à la cohésion du territoire transfrontalier grâce à une marque partagée reconnue, tout comme il contribue activement à son développement économique. Néanmoins, ce secteur est fragilisé et doit faire face à un grand nombre de changements lourds auxquels il doit obligatoirement s’adapter s’il veut rester compétitif dans les années à venir et ne pas connaître ce qui s’est hélas passé au tournant des années 70 et 80. Changements environnementaux, sociaux et numériques cette fois qui impliquent de faire muter l’offre touristique de l’Ardenne transfrontalière, son accueil, l’organisation de ses entreprises et autres organismes de gestion de la destination. Dans ce contexte tendu, le projet ARDENNE TOURISME COMPETENCES en tant que projet constitutif du vaste portefeuille de projets ARDENNE TRANSITION DURABLE, entend professionnaliser plusieurs centaines d’opérateurs touristiques belges et français, issus des secteurs public et privé, de manière à provoquer un véritable « game changer » ou basculement transformationnel par rapport à la situation actuelle où force est de constater un certain nombre de menaces et faiblesses telles que listées dans l’étude SWOT reprise dans le projet pilote du portefeuille. Si la professionnalisation dans les transitions écologiques et sociales est abordée par les projets ATRT et AGL, celle liées aux TRANSITIONS NUMERIQUES, de l’ACCUEIL touristique trans-ardennais, de l’OFFRE touristique ardennaise plus globale et des ORGANISATIONS dont la RSE, est fixée dans ce projet. Quatre modules de travail spécifiques y sont d’ailleurs dédiés.
Les défis sont majeurs. L’ambition est grande. Pour y répondre, le projet regroupera, autour d’une plateforme de professionnalisation partagée avec les autres projets du portefeuille et en lien avec ce qui se fait à l’échelle régionale du Grand Est et de la Wallonie, huit opérateurs privés et publics (cinq belges et trois français), tous hautement spécialisés dans toutes les composantes de la professionnalisation que sont :
– L’ETUDE et la VEILLE (diagnostics marketing numériques du territoire transfrontalier, Schéma transfrontalier d’Accueil et de Diffusion de l’Information, etc.) ;
– LA SENSIBILISATION : Elle s’appuie sur des outils de type conférences, rencontres, B2B, webinaires, évènements afin de faire prendre conscience aux opérateurs touristiques, connus et non connus, des enjeux liés aux 4 transitions ciblées. Cette sensibilisation sera maximale et traitée en commun par tous les opérateurs du projet. Elle se fera donc en totale complémentarité avec les autres projets dédiés à l’innovation, aux transitions durables et sociales.
– L’ACCOMPAGNEMENT INDIVIDUEL : Il permet de faire monter en compétence les opérateurs, afin qu’ils s’adaptent aux transitions et qu’ils innovent. L’accompagnement individuel prendra plusieurs formes : audits, diagnostics, puis accompagnement personnalisé. Les supports passent par le coaching, un centre de ressources en ligne et l’intervention d’experts. La gestion de l’innovation sera du ressort du LAB mais dans lequel toutes les forces d’innovation issues de ce projet convergeront.
– L’ACCOMPAGNEMENT COLLECTIF : Ce mode de professionnalisation permet de mobiliser des groupes d’opérateurs autour des thématiques de transition identifiées. Ces groupes seront pour beaucoup transfrontaliers. Ils deviendront les “fers de lance” de la destination comme le club des
Animateurs Numériques de Territoire ou des hôteliers. L’accompagnement collectif s’opèrera autour d’ateliers, de cycles de productions, d’éductours ciblés ou de voyages d’étude.
– LA FORMATION : À la différence de l’accompagnement collectif, la formation est un processus pédagogique visant à transmettre des connaissances ou des compétences spécifiques à un individu ou un groupe d’individus. Elle sera opérée de part et d’autre de la frontière par des organismes de formation reconnus en tant que tel. Les formations qui seront également mises à la disposition des autres projets du portefeuille, permettront de faire monter en compétence les acteurs du tourisme.
Elles favoriseront le transfert de connaissances dans un cadre de face à face pédagogique. Enfin, il est à préciser que la montée en compétence, la remise en question, l’innovation resteront des enjeux permanents, même à l’issue du projet. C’est la raison pour laquelle les opérateurs chercheront tout au long du projet les meilleures solutions de gouvernance afin de rendre PERENNE l’organisation transfrontalière dédiée à la professionnalisation.
On y retrouve de part et d’autre de la frontière, deux Chambres de Commerce et d’Industrie (CCILB et CCIA), deux institutions tout autant agréées en termes de formation professionnelle (CDC FOREM Tourisme et TAF Y SCHOOLS), quatre organismes de gestion de la destination que sont la Fédération touristique de la Province de Luxembourg, les Offices de tourisme de France – Union Départementale Ardennes, les Maisons du tourisme namuroises Condroz-Famenne et du Pays des Lacs.
Enfin, la méthode de travail que le projet mettra en place à l’échelle transfrontalière se veut nouvelle et innovante. Elle s’appuiera sur les réalités régionales. Elle permettra la création et la pérennisation, pour les besoins de la Destination Ardenne, d’une ORGANISATION transfrontalière de professionnalisation qui soit UNIQUE, FIABLE, QUALIFIEE, DECLOISONNANTE, EQUITABLE (répartition du service sur l’ensemble du territoire transfrontalier) et surtout LISIBLE (facilement accessible et compréhensible dans le chef des opérateurs touristiques ardennais). Pour des raisons de mobilisation des nombreuses ressources humaines envisagées dans le projet car nécessaires à tout travail de professionnalisation, les huit opérateurs partenaires seront liés par une charte de coopération.
Ils auront chacun à piloter au minimum un module de travail, en plus de participer à la réalisation de la plupart des activités dédiées non seulement aux différentes transitions mais aussi à la gestion, à la communication, aux outils communs et autres études partagées.